Photographies de Véronique L’Hoste
Textes de Anne de Rancourt et Stéphanie Thomas
Comment se construit la relation mère-enfant ? Devenir mère ? Pas aussi évident que voudrait nous le faire croire le discours sempiternellement rabâché par la société. Si la naissance est voulue, les bouleversements physiques et psychiques qui l’entourent sont loin d’être attendus… voire audibles. Car comment s’expliquer un sentiment dont personne ne parle, même pas la littérature. A chaque femme, écartelée entre liberté et maternage, de retrouver son équilibre.
« J’ai commencé ce projet au cours de ma grossesse. Seule, isolée pendant le premier confinement, je réalise quelques autoportraits et photographies de natures mortes. À ce moment, des envies s’imposent à moi, des besoins qui sont très différents de ma vie d’avant. J’ai ressenti très fort cette dépendance à la nourriture. Surtout durant le premier confinement quand les gens se ruaient dans les supermarchés alors que j’avais du mal à me déplacer. […] À la naissance, tout change encore plus profondément. Je me souviens d’un moment angoissant. Je suis rentrée chez moi mais je n’ai pas eu le temps d’intégrer les faits des derniers jours. Je peux enfin dormir un peu. Je me réveille et je ne me retrouve plus dans mon entièreté. Que m’est-il arrivé ? Dans un petit lit, juste en face de moi, il y a un braillard. Un être sorti de mon corps que je ne reconnais pas : qu’est-ce que ce bébé fait chez moi ? » (extraits)
« Le travail de Véronique L’Hoste donne à voir dans une stupéfiante unité deux faces du raz de marée émotionnel de la maternité : l’univers floconneux des draps blancs y côtoie la violence du mixeur. […] Si je ne devais retenir qu’un mot des photographies de Véronique L’Hoste, ce serait « solitude ». Je ne suis pas certaine d’avoir écrit une seule fois ce mot dans mon livre « Mal de Mères ». Ambivalence, regret, souffrance, étrangeté, silence… mais pas de solitude. Un nouveau champ de réflexion s’ouvre à moi grâce au travail de Véronique. » (extrait)
« Je crois que je suis devenue complètement folle : le ballon qui gonflait le milieu de mon corps, c’était le monde. Non, c’était LE MONDE, avec des majuscules, qui poussait en moi, j’étais Gaïa, la déesse Terre, je créais le monde, une planète croissait en moi. La Sainte Vierge ou presque. » (extrait)
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Descriptif technique
Impression offset quadrichromie
88 pages (format photo 11×30 cm)
Reliure élastique rond noir, assemblage à la main
4 jaquettes différentes (voir photo)
400 exemplaires
Imprimé en France, dans le Grand-Est
35 €
Parution : mai 2023
ISBN 978-2-9560038-4-7
Claire Jolin –
REVUE DE PRESSE – Juin 2023
« L’enfant grandit, le monde change, il change le monde, et mère et fils construisent une histoire commune. La photographe réalise une série photographique à laquelle elle intègre des extraits du film « Sunshine » de Danny Boyle, l’histoire d’astronautes partis sauver le soleil et qui vont se sacrifier pour sauver l’humanité », écrit Carine Dolek pour Réponses Photo
Claire Jolin –
REVUE DE PRESSE – Septembre 2023
Dans L’Œil de la Photographie
Claire Jolin –
REVUE DE PRESSE – 5 Mai 2023
« Ça secoue comme dans un shaker »
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Claire Jolin –
REVUE DE PRESSE – Juin 2023
« À travers la construction d’image, la couleur et la mise en scène, elle cherche à susciter l’incongru. »
Vérnique L’Hoste expose avec Metz-Photo 2023.